La grande navigation solo devait se faire vendredi, mais météo agitée sur la côte Normande. Donc, on repousse à samedi et là, encore de l'orage sur la côte. Finalement le départ se fera dimanche en début d'après-midi, bien que la météo ne soit pas merveilleuse. Les plafonds sont bas au départ de Dreux et on devrait trouver de meilleure condition sur la côte.

Le pauvre VP qui s'apprête à passer la nuit seul ... lire la suite !

Départ en dessous du plafond, soit vers 1200 ft et montée vers 1500 ft arrivé vers l'Aigle. Ce n'est pas très haut mais c'est déjà plus ... Ensuite, passage au sud de Vimoutiers vers Camembert que je crois avoir reconnu à son église ... sans garantie :) . Le ciel bleu arrive près de Caen. Report sur SE qui est une grande carrière puis intégration pour la vent arrière 13 main droite selon les instructions du contrôle. Je collationne l'autorisation d'atterrissage en 13, sans doute sans avoir appuyé sur le bouton, occupé à deviner les couleurs du PAPI, et le gentil contrôleur qui me redonne la clairance avec un petit air moqueur ... oups !

Le VP à Caen sous un ciel un peu voilé mais nettement plus clément.

On paye la taxe (un peu plus de 4 €, pas cher) et c'est reparti pour Le Havre. Montée dans l'axe de la 13 vers 2500 ft et sortie cap vers la côte en passant sur Deauville approche. Un cumulus qui traine vers Cabourg oblige à passer dessous vers 2000 ft. Et on remonte derrière car il faut être suffisamment haut pour traverser l'estuaire de la Seine. A Deauville, encore un autre gros cumulus, trop large pour être contourné vers la mer, donc on passe dessus à 3200 ft pour replonger sur Le Havre et quitter Deauville approche. La 23 est en service donc passage vers la plage de Sainte Adresse en descente vers la vent arrière main droite. Le contrôleur signale un HR200 qui décolle et que j'avais vu sur la piste. Il passera derrière au moment ou je m'annonce en début de vent arrière 23. On se pose, on va payer la taxe (un peu plus de 11€, ce n'est pas donné). On est prêt pour repartir. Premier coup de démarreur, ça ne part pas tout de suite. On attend un peu. Deuxième coup de démarreur et là, il tourne dans le vide sans entrainer l'hélice. Ouinnnnn ! Pas maintenant ! Bon, on attend un peu, on essaye à nouveau et c'est pareil ...

On reste zen. Coup de fil à Alain l'instructeur pour expliquer la situation. Il reste peu de temps pour agir et rentrer avant le coucher de soleil ... Les essais divers en suivant les instructions d'Alain restent sans succès. Première solution, trouver quelqu'un de l'aéroclub du Havre compétent pour lancer le moteur par l'hélice. Je cours, je questionne, personne ne sait faire ... Ces braves gens m'oriente vers une personne capable que j'appelle de suite au téléphone. Tombé sur le répondeur ...

A présent, il est trop tard. Je prends la décision de passer la nuit au Havre et de repartir demain avec une météo qui s'annonce moyenne mais possible. Le but est de recontacter la personne qui est capable de lancer le moteur. J'arrive à la joindre depuis le petit hôtel dans le Havre où deux sympathiques membres de l'aéroclub m'y ont conduit en le conseillant (32€ la chambre simple). Malheureusement, ce brave monsieur est momentanément handicapé par son bras et ne peut m'aider ... Scoumoune, quand tu nous tiens. Il m'oriente vers le chef pilote de l'aéroclub que je contacte aussitôt. Encore raté, il part en vacance, et ceux qu'il connait sont aussi en vacance ... Pas de chance, c'est la semaine de congés scolaires ! En recontactant Alain, on décide qu'il viendra demain en voiture avec des amis et donc fera le démarrage et m'accompagnera car le vent annoncé est fort et il n'a pas trop envie de me savoir seul ...

En attendant, le Havre c'est désert un dimanche soir d'hiver.

Le VP au moment du premier départ ... avorté.

Lundi matin, bus pour remonter à l'aéroport. Ligne 6, descendre à "cimetière" et marcher à pied dans une petite ruelle étroite sans trottoir !

Arrivé d'Alain et du couple d'amis vers midi. On part faire un essai de démarrage manuel, un peu laborieux après une nuit dehors, mais ça tourne. On coupe après une minute et on déjeune au restaurant de l'aéroport. Pour l'instant le météo est assez médiocre sur la côte mais ça devrait s'arranger. Il reste à attendre une petite amélioration. On remercie les accompagnateurs qui attendront de nous voir rouler pour rentrer chez eux, au cas où ...

Nous repartirons avec le plein d'essence par sécurité. La consommation n'a été que de 33l pour 1h38 de vol sur le deux précédente branches, ce que je trouve très peu ... Il y avait pas mal de temps d'attente et de roulage pour expliquer sans doute cela.

Comme on pouvait s'y attendre, on s'est fait secouer comme dans une lessiveuse. De la pluie au départ et des plafonds bas, 1200 ft puis 1500 ft. Impossible de noter quoi que ce soit sur le log. La carte tenue devant les yeux et après avoir suivi le QDM 120 de EVX, c'est du cheminement le long de la voie ferrée. La dérive est d'environ 30°, le vent est plein travers et peu de vent effectif de face ce qui ne ralentit pas trop. Suivi des points WC et WD sous la TMA d'Evreux, à l'écoute de leur fréquence. Il aurait mieux fallu les contacter car à un moment, le contrôleur d'Evreux signale à un autre avion un conflit de trajectoire avec un appareil en route vers le sud-est (c'est nous ...). Je l'aperçois dans les 10h mais bien 200 ft plus haut. Il ne nous a vraisemblablement pas vu ... Le détecteur Zaon a bipé quand on s'en est rapproché.

Finale 22 à Dreux qui n'en fini pas avec ce vent fort dans l'axe. Posé et même pas freiné car j'avais jamais fait aussi court :) .

La grande navigation est finie et on va préparer le dossier pour l'examen pratique qui va suivre !